Réalisé par Louise Courvoisier, jeune Jurassienne, le film « Vingt Dieux » collectionne les trophées bien avant sa sortie. Sorte de western contemporain, ode à son territoire natal où se dessine, en filigrane, un véritable documentaire sur le Comté, cette fiction est réalisée avec des acteurs non professionnels. Non professionnels du cinéma, mais agriculteurs dans la vraie vie, d’où la justesse de leur jeu.
Quelques scènes ont été tournées à Simandre sur Suran et Pont d’Ain : il n’en fallait pas plus pour légitimer des avant-premières dans ces deux villages, et Laure Courvoisier s’est fort aimablement prêtée au jeu, répondant aux questions d’un public conquis, pendant de longs échanges avec la salle, après chaque séance.
Un film aux multiples trophées
Louise a ainsi déjà fait le buzz à Cannes avec le Prix de la jeunesse dans la sélection « un certain regard », puis au festival du film francophone d’Angoulême avec le Valois de Diamant, récompense suprême, et le Valois des étudiants.
Deux jours avant la séance de Simandre, elle se voyait encore décerner le Prix Jean Vigo.
Depuis 1951, cette distinction récompense des « cinéastes audacieux », ils distinguent, chaque année « l’indépendance d’esprit, la qualité et l’originalité des cinéastes de courts et longs métrages ».
L’édition 2024 a départagé 38 courts métrages et 65 longs métrages, parmi lesquels le jury a salué Vingt Dieux et sa réalisatrice pour « sa façon de réinvestir le teen movie avec une vitalité réjouissante, guidant avec effronterie ses jeunes interprètes vers une vérité et une liberté saisissante ». Pour la première fois, ce prix récompense un film porté par des comédiens non professionnels et place Louise Courvoisier dans la lignée directe de Jean Luc Godard ( A bout de souffle, 1960) et Yves Robert ( La guerre des boutons, 1962) ; on peut aussi citer Laurent Achard ( Le derniers des fous, 2006, tourné dans l’Ain ).
Auparavant, Louise Courvoisier avait déjà reçue en 2018, à Cannes, le prix de la Cinéfondation avec un court-métrage Mano a mano, sur le quotidien difficile d’un couple de danseurs acrobatiques.
A Simandre et à Pont d’Ain, les longues ovations du public n’ont alors fait que confirmer le talent de la jeune femme et de toute l’équipe dont elle a su s’entourer.
A Simandre (ci-dessus, photo Eric Lizon), Louise était en voisine et le public s’est bien reconnu dans son œuvre.
A Pont d’Ain (ci-contre, photo Laurence Bonant), où le Cinéma rural itinérant Bresse Revermont a tenu à lui offrir un bouquet de fleurs, elle a étonnement déclaré que « c’est la première fois que j’en reçois » !
Merci à Louise Courvoisier et Isabelle Courajeot, pour leur présence.
Merci à Roxane Arnold (Pyramide films) qui a permis cette programmation.
Merci à Eric Lizon pour l’organisation des réservations à Simandre.
Merci à Laurence Bonant, Eric Lizon et Christian Morandat pour les photos.
Merci à Eric Lizon et Laurence Bonant (Voix de l’Ain),
Christian Morandat et Henri Barth (Le Progrès),
Marine Chevrel et Ghislain Gros (Magville)
pour la couverture presse.