Les routes coupées par les travaux qui rendent le village difficilement accessible ? Le temps bien incertain ce jour-là ? Qu’est-ce qui a freiné les spectateurs ? « Dans l’ombre de Marlow » aura alors donné lieu à une projection intimiste, mais aussi très enthousiaste pour les organisateurs, le public et, surtout, le réalisateur !
« Une professionnelle m’a dit que le film retranscrivait admirablement bien ce qui se passe dans la tête d’une personne qui a subi un traumatisme et qu’il devrait être projeté dans les écoles de psy ! » se réjouit Bertrand Mineur.
Il précise qu’il a voulu ce film dans le style d’un western des années 70, avec les codes et les moyens de l’époque (par exemple, aucun drone n’a été utilisé). Tournée « à l’ancienne » (chaque scène tournée plusieurs fois sous plusieurs angles), avec un minimum de moyens (1% du budget moyen d’un film français ! ), l’œuvre rassemble pourtant quelques acteurs connus (Thierry Desroses, Armelle Deutsch, Bruno Salamone), mais aussi des voix célèbres : aux côtés de Dominique Besnéard, celles de Françoise Cadol (voix française de Sandra Bullock, Angélina Jolie) et de Richard Darbois (Harrison Ford, Richard Gere, Buzz l’Eclair).
L’intrigue aborde les thèmes de la résilience et de la survie intérieure face aux violences familiales, suggérant que l’imaginaire peut devenir un refuge pour se reconstruire. Ainsi, avec d’admirables prises de vues et de subtils flash-backs, on accompagne Marlow, dans le coma suite à un drame, dans une traversée du désert à la recherche de la sérénité, devant affronter, pour cela, les zones obscures de son père, effrayant au possible mais, finalement, protecteur.
Tout juste sorti, le film collectionne déjà les distinctions ! Au Festival du film francophone d’Angoulème, il fait partie de la sélection officielle dans la catégorie « Nouveaux regards » : une sélection récompense pour les artistes en devenir. Il est qualifié de « meilleure réalisation » au Festival international d’ Athène et il décroche deux trophées au Red Movie Awards 2025 (Reims) : le prix de la meilleure actrice pour Margaux Pecharman et celui du meilleur acteur second rôle pour Bruno Salomone (lequel était, là, en concurrence avec Thierry Lhermitte et Richard Berry!)
Pour son premier rôle, Margaux Pecharman a été sacrée « Meilleure actrice » au festival international de Reims ; Bruno Salomone a reçu le prix du « Meilleur acteur dans un second rôle ».