Pour son premier long métrage, la jeune –et talentueuse !– réalisatrice Camille Walter a proposé à l’ANCI (Association Nationale des Cinémas Itinérants) de l’accompagner pour la diffusion de son œuvre, proposition relayée dans le réseau de l’ANCI.

  Deux équipes du circuit Bresse Revermont ont alors souhaité l’accueillir. Ainsi, le 7 novembre à Meillonnas, puis le 8 à Saint Martin du Mont, presque 130 spectateurs ont pu s’émerveiller devant les belles images de Camille, partager une journée en alpages avec plusieurs bergères et bergers, puis échanger en direct avec la réalisatrice.

   En 48 minutes, sur des paysages magnifiques, les « protagonistes » ont évoqué les enjeux de leur métier, et le sens qu’ils et elles trouvent dans ce mode de vie si particulier, en lisière des villes et du monde sauvage.

   Quatre variations sur un même métier, où ils ont fait ce choix d’une vie entre société et espace sauvage, et se sont reconvertis dans ce métier par amour pour la montagne, expliquant, au-delà de l’image d’Épinal, quel sens chacun  met dans sa vocation.

  Des échanges riches et passionnants, tant pour le public que pour la réalisatrice qui tient à « accompagner » la diffusion de son œuvre dans le territoire. Sorti le 16 octobre dernier à Grenoble, pour le 20ème festival international Pastoralismes & grands espaces , c’était, ici ses troisième et quatrième projections publiques.

  Si Camille indiquait qu’elle était impressionnée par la qualité de l’image dans ces deux salles, il lui était, en retour, fait remarquer que la dernière réalisatrice qui s’était déplacée dans le circuit Bresse Revermont avait ensuite été nominée quatre fois au festival de Cannes, et remporté deux Césars . . . 

   Quant au public, un seul regret était émis : « 48 minutes, c’est trop court : on en aurait bien pris un peu plus !«